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A.P.R.H. Association Périgourdine pour la Recherche Historique et Généalogique

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APRH en quelques mots

Objectifs de l'Association Périgourdine pour la Recherche Historique et Généalogique :

PeriGen
Publication gratuite de dépouillements d'actes d'état civil de communes de la Dordogne.

330 000 actes disponibles en janvier 2019.

Derniers apports importants :

Perigord

Cartes et lieux-dits

Au cours de recherches généalogiques, il est souvent nécessaire de trouver un village, un hameau ou un lieu-dit, en particulier pour orienter les recherches vers les localités voisines. Cette rubrique est destinée à vous aider à trouver la carte de l'époque qui vous intéresse et à localiser un lieu-dit.

Les cartes

Les lieux-dits

Le vicomte Alexis de Gourgues fit paraître en 1873 un dictionnaire topographique consacré au département de la Dordogne. Cet ouvrage rassemble une foule de renseignements sur les villes et villages, les lieux-dits, les cours d'eau, les anciennes voies de communication, les ponts ...

Un énorme travail de numérisation a été effectué par Fréderic Biret sur le site guyenne.fr. qui permet de faire une recherche plus facile dans le texte du dictionnaire topographique du Vte de Gourgues:

Toujours sur le site "guyenne", on peut trouver : un fichier "inverse" qui regroupe par commune tous les toponymes relevés dans l'ouvrage (hameaux, écarts, moulins, etc...)
un fichier "historique des communes" qui associe aux communes actuelles (avec leur code INSEE) les variantes toponymiques, les regroupements passés, ... un fichier MS Excel qui est une première mise en forme structurée des informations du "De Gourgues"

Enfin, un outil moderne, le geoportail de l' IGN permet de rechercher et de localiser un lieu-dit ou un hameau:

Vieux métiers

Patrimoine architectural

Sur les 587 communes de Dordogne, 353 possèdent au moins un monument inscrit à l'inventaire des Monuments Historiques

C'est dire la richesse architecturale de ce département..

Le but de cette rubrique n'est certes pas d'en faire une une liste exhaustive mais plutôt d'essayer de donner des exemples représentatifs de ce patrimoine architectural éligibles à la loi Pinel.

L'eau en Périgord

RIVIERES ET RUISSEAUX

Le Périgord , "pays des rivières" possède un réseau hydrographique assez dense avec plus de 4500 km de ruisseaux et rivières.

Le fleuve Dordogne recueille la majorité des eaux du département en provenance de ses propres affluents,

mais aussi des bassins de la Dronne, de l'Isle et de la Vézère.

Seules les rivières du nord du département, la Tardoire et le Bandiat qui se jettent dans la Charente,

et le Dropt à l'extrême sud, qui se jette dans la Garonne, lui échappent.

Voici une carte du réseau hydrographique pour situer les rivières et ruisseaux du Périgord.

Faune et flore du Périgord

Simplement pour le plaisir des yeux, voici quelques photos de fleurs et de grosses ou petites" bébêtes", que l'on peut observer en Dordogne, avec de la patience et parfois un peu de chance.

Bien sûr, c'est un peu loin de l'histoire et de la généalogie, mais c'est juste juste un petit clin d'oeil pour montrer un aspect un peu méconnu de notre beau Périgord..Toutes les photos de cette rubrique sont des photos personnelles, qui ont été prises essentiellement dans la partie sud du département

La flore :

Les prairies abritent les classiques fleurs des champs, coquelicots, boutons d'or ou pissenlits, mais aussi beaucoup d'orchidées sauvages, qu'il faut découvrir à travers les herbes. De nombreuses plantes ont servi à nos ancêtres, au temps où les remèdes étaient rares et chers et où la connaissance des grands mères l'emportait souvent sur le savoir du médecin, pour faire tisanes ou décoctions utilisées pour soulager les maux si ce n'était pour guérir les maladies.

Les forêts et prairies de Dordogne étaient, il n'y a pas si longtemps encore, riches en champignons comestibles: cèpes, girolles, morilles, oronges, rosés des prés, trompettes de la mort, pieds de mouton, ...

La faune

Les insectes

Environ 90% des espèces animales connues sont des insectes! La Dordogne n 'échappe pas à cette constatation et vous en trouverez beaucoup dans le département!

Nos ancêtres se préoccupaient beaucoup des insectes: Ils étaient redoutés pour les récoltes de céréales ou de fruits (le ver des pommes par exemple n'est qu'une chenille de papillon), craints pour les réserves, en particulier pour les grains (les charençons qui s'attaquent aux graines) ou les vers de la farine (qui sont des larves de coléoptères). Certaines mouches pouvaient transmettre des maladies aux animaux domestiques (vaches, moutons...). Par contre, d'autres insectes étaient des auxilliaires: les abeilles (qui faisaient tellement partie de la famille, que lorsque le maître de maison mourait, on devait "les avertir" et mettre un tissu noir aux ruches en signe de deuil ), ou la mouche de la truffe qui permettait de repérer le précieux tubercule! Et puis, comme le dit le dicton "papillon blanc, signe de beau temps!", les papillons pouvaient servir de baromètre...

Les insectes sont encore nombreux dans le département, malgré les insecticicides largement épandus. L'identification des "petites bêtes" a été faite grâce à mon ami Michel, entomologiste. Le nom latin "officiel", associant le nom du genre et de l'espèce (selon la classification de Linné, célèbre naturaliste) est donné et le nom "populaire" y est associé. Les insectes sont répartis en plusieurs groupes:

Les papillons ou Lépidoptères (environ 150 000 espèces connues, dont 5300 en France et environ 2000 en Dordogne) sont divisés en deux classes,: les Rhophalocères et les Hétérocères de par la structure de leurs antennes. Comme les premiers volent en majorité de jour et les seconds en majorité de nuit, on utilise l'appellation "papillons de jour" et "papilons de nuit", mais ceci ne correspond pas toujours à la réalité. Comme on pourra le voir, les "papilons de nuit" ne sont pas tous gris et moches, et nous apportent parfois bien des surprises! Certaines photos ont été prises de nuit, sur un drap blanc éclairé par une lampe à vapeur de mercure qui attire les papillons parfois sur une grande distance s'il n'y pas d'autre lumière "parasite" (lune ou lampadaire).

Les Coléoptères (scarabées, coccinelles, hannetons, lucanes, chrysomèles, charançons, carabes....): cet ordre est de loin le plus important parmi les insectes, plus de 350 000 espèrces connues. Ils possèdent deux paires d'ailes. La première paire d'ailes, parfois très colorée (les élytres) forme la carapace de ces insectes et la deuxième paire, les ailes membraneuses, servent au vol.

Les Odonates (Libelules et demoiselles): ces insectes sont parmi les plus anciens sur la terre. On a trouvé par exemple des libellules géantes fossilisées datées de 70 millions d'années!

Les Hyménoptères (guêpes, bourdons, abeilles, fourmis) , d'une grande importance économique, à cause de leur rôle de pollinisateur et les fourmis par leur caractère de nuisances pour les ressources agricoles. Récemment le frelon asiatique a fait diminuer la production de miel en attaquant et en tuant les abeilles, constituant ainsi un risque pour la pollinisation.

Les Hémiptères (punaises), correspondent à un prédateur des végétaux (elles sucent la sève) et donc des ressources agricoles.

Les Diptères (mouches, moustiques), peuvent être des vecteurs de maladie pour les troupeaux. Par contre les mouches limitent la prolifération des chenilles de papillons par parasitisme et sans elles nous serions probablement envahis.

Toutes ces sortes d'insectes seront regroupés dans une même rubrique

Autres espèces animales

Plus difficiles à prendre en photo, ce sont les cerfs, biches et chevreuils, nombreux dans les forêts (et sur les routes!), les sangliers particulièrement envahissants. Ces deux espèces sont très destructrices des cultures et des jeunes arbres, et leur extension est quelque peu limitée par une chasse très réglementée.

Oiseaux : passeraux, hirondelles, tourterelles, pigeons (les pigeonniers étaient par tradition et par privilège nombreux en Dordogne), et oiseaux de proie, buses, faucons...

Enfin ce sont toutes les petites bêtes qui peuplent les campagnes, renards, blaireaux, mulots, hérissons, fouines, et rapiettes!

Et puis, moins agréables, les serpents que l'on rencontre souvent l'été lovés au bord d'un chemin, couleuvres mais aussi la dangereuse vipère, redoutée des chasseurs, puisqu'une morsure de vipère peut tuer le chien de chasse.

Coutumes et traditions

La vie quotidienne

Le mariage

La jonchée Le tourain des mariés Le charivari

Les fêtes

Activités d'hier et d'aujourd'hui

Les activités agricoles

Les activités industrielles

L'artisanat

Recettes du terroir

Cette rubrique n'a certes pas pour objectif de remplacer un livre de cuisine, mais plutôt de tracer une esquisse du Périgord au travers de ses coutumes culinaires, quand toutes les Périgourdines faisaient des miracles avec souvent peu de choses. Vous y trouverez bien sûr des recettes, plus ou moins adaptables à la cuisine moderne, mais j'espère surtout que vous arriverez à percevoir les bonnes odeurs de plats simples mais cuisinés avec invention, le fumet des bonnes soupes qui sortaient de la cheminée et qui dépéchaient les paysans vers la maison au retour des travaux des champs, les odeurs de ragoûts longuement mijotés, les senteurs d'une tourtière aux fruits ou des confitures.

Lorsque vous prononcez le mot magique de Périgord, vous voyez tout de suite les yeux briller de convoitise et l'envie d'être transporté sur cette terres bénie où "poussent" truffes, foies gras, cèpes et confits!

Pourtant nos ancêtres, du moins les petits et les sans titres, ne mangeaient pas souvent ces produits chers, la viande était rare et réservée aux occasions, mariages, fêtes, moissons ou vendanges. Le reste de l'année, les Périgourdines avaient l'art inné d'accomoder les éléments les plus ordinaires et d'en faire un vrai régal.

Autre chose, vous ne trouverez pas ici des recettes précises avec des quantités bien définies comme on le fait maintenant dans les livres modernes. Les cuisinières avaient l'art de faire avec ce qu'elles avaient et savaient adapter et modifier une recette qu'elles connaissaient lorsque certains ingrédients leur manquaient. C'est pourquoi, il n'y a pas une recette mais des centaines que chaque mémé de notre Périgord a modifié avec son tour de main particulier.

Contes et légendes

La légende de la truffe: de Fulbert Dumontheil

Fulbert Dumontheil est un périgourdin né à Cendrieux .

Notre histoire se passe en Périgord. Une pauvre vieille femme, mourant de fatigue et de faim, s'arrêta un jour devant la cabane d'un bûcheron, celui-ci l'accueillit charitablement et lui donna une belle pomme de terre qui finissait de cuire sous la cendre. C'était là tout le souper de ce pauvre bûcheron. Tout à coup, un éclair illumina la cabane et la vieille mendiante se trouva changée en une belle dame toute couverte de pierreries. " - Je suis, dit-elle au bûcheron, la fée du Périgord, tu as été touché par ma misère, sois-en récompensé." Et elle frappa de sa baguette d'or la pomme de terre qui devint aussitôt noire comme l'ébène et parfumée comme la rose. "- Va, continua la fée, cours à ton jardin, tu trouveras plein de ces pommes précieuses dont personne ne connaîtra jamais la graine, c'est un trésor que je te donne." Puis, elle s'envola par la cheminée sous la forme d'une étincelle. Le bûcheron courut au jardin, fouilla la terre et resta émerveillé, partout les pommes de la fée venaient s'épanouir en bouquets odorants, au milieu des violettes et des marguerites. Il choisit les plus belles et les porta au curé du village qui, charmé de leur goût autant que de leur parfum, en expédia une corbeille à un chanoine de Périgueux, son protecteur. Celui-ci trouva ces pommes noires si délicates qu'il en offrit à son évêque, qui à son tour, en envoya au Pape. Au bout de fort peu de temps, la pomme de la fée fit la fortune du bûcheron. Il mourut en laissant à ses enfants d'immenses richesses, mais ceux-ci ne regrettèrent pas leur père parce qu'il avait été bûcheron et qu'ils en rougissaient. Il firents bâtir de beaux châteaux, ne sortirent plus qu'en carrosses et devinrent si violents, si cruels, qu'une pauvre vieille femme leur ayant un jour demandé la charité, ils la firent battre par leurs valets. Mais comme la vieille femme était la fée, leur bienfaitrice, les pommes précieuses s'enfuirent du petit jardin, malgré le mur qui l'entourait et se dispersèrent dans tout le Périgord.Quant aux fils du bûcheron, ils furent, dit-on, changés en porcs et condamnés à chercher les pommes de la fée, avec des coups de bâton sur les oreilles pour tout salaire et récompense.

Voilà, la légende de la Truffe du Périgord, telle qu'on la raconte par chez nous

Le Périgord des 1001 châteaux

"A la veillée, après la pêche au gord,
On contait en ce bon vieux Périgord,
Que Dieu le père semait, à la volée,
Poignées de châteaux comme le blé,
Quand son bissac, éventré par malheur,
Laissa tomber pêle-mêle, donjons et demeures,
Tours, maisons fortes et autres manoirs
Tant et si bien que de mémoire
S'érigèrent ça et là mille et un châteaux
En plaine, sur le roc, sur les coteaux
Et les rives de la Dordogne, la Vézère
L'Isle, la Dronne et l'Auvézère."

Dictons et croyances

Le paysan se préoccupe toujours du temps qu'il va faire pour effectuer les gros travaux agricoles. Pour l'aider à prédire ce temps, une foule d'observations des anciens, patiemment accumulées au cours des âges et traduites sous forme de dictons. Ainsi en Périgord, terre de culture où la vie même des hommes était soumise aux rendements des récoltes, beaucoup de dictons concernent le temps en rapport avec les travaux des champs.

En voici quelques uns, recueillis auprès des anciens ou retrouvés dans l'almanach périgourdin.

Au jour de l'An Les jours croissent d'un empan, A l'An neuf d'un repas de boeuf A la Saint-Antoine (17 janvier) d'un repas de moine.

Saint Antoine sec et beau, remplit tonnes et tonneaux

A la Chandeleur, l'hiver passe ou prend rigueur

A la Saint Blaise (3 février), l'hiver s'apaise, Si de froid il reprend de longtemps il ne se rend

Le douze février, si le soleil est clair, ce sera bien encore quarante jours d'hiver

Taille au jour de Saint Aubin (1er mars) pour avoir de plus gros raisins

S'il pleut à la Saint Aubin, l'eau sera plus chère que le vin

En avril ne te découvre pas d'un fil, en mai fais ce qu'il te plaît

A Saint Georges (23 avril), sème ton orge

Quand il tonne en avril, on remplit tonneaux et barils

Quand Saint Marc (25 avril) n'est pas beau pas de fruits à noyaux

Quand il pleut le premier mai, les vaches perdent moitié lait

A l'Ascension, dernier frisson

S'il pleut à la Saint Médard (8 juin), il pleut quarante jours plus tard, à moins que Saint Barnabé (11 juin) ne lui coupe l'herbe sous les pieds. Quand pléou per St Médard pléou quaranto jours pu tard.

A la Saint Jean (24 juin), les feux sont grands

Saint Martial (30 juin), priez Dieu qu'il nous garde nos raves, nos chataignes et nos femmes ( il n'est pas bien celui là?)

Entre juin et juillet, la faucille s'y met

Juillet de mousserons, pas de vin dans les flacons

Pour Sainte Madeleine (22 juillet) La noix est déjà pleine Pour Saint Laurent (10 août), regarde dedans

Pour Sainte Madeleine, la noix est pleine, le raisin doré, le blé fermé

Quand août est bon, abondance à la maison

Pour Saint Amédée sème ton blé, ce jour là vaut du fumier

A notre Dame de septembre le raisin est bon à prendre

Sèmes tes blés à Saint Maurice (22 septembre), tu en auras à ton caprice

Quand l'hirondelle voit Saint Michel (29 septembre) l'hiver ne vient qu'à Noël

S'il pleut à la Saint Denis (9 octobre) tout l'hiver aura de la pluie

Quand octobre tire à sa fin, et que dans la cave est le vin, Toussaint au lendemain matin

A la Toussaint commence l'été de la Saint Martin (11 novembre)

A la Toussaint, les blés semés, les fruits serrés

A la sainte Catherine, (25 novembre), tout bois prend racine

A la Saint André (30 novembre), l'hiver est prêt

A Sainte-Luce (13 décembre) les jours croissent d'un pied de puce Pour Nadal (Noël) d'un repas de gal (coq)

A la Saint Nicolas, l'hiver est souvent là

Noël au balcon; Pâques au tison

Vent qui souffle à la sortie de la Messe de minuit Dominera l'an qui suit.

Les jours entre Noël et les Rois indiquent le temps des douze mois.

Et puis quelques phrases courantes, sans relation avec un mois particulier:

La pluie s'annonce si les hirondelles volent bas. ou si le chat se passe la patte derrière l'oreille.

Quand les hirondelles se rassemblent sur les fils électriques, le froid arrive.

La lune influence les plantations: selon que la lune est montante ou descendante, le résultat ne sera pas le même.... s'il y a des spécialistes....

Vrai aussi pour la pousse des cèpes : s'il a fait chaud et que la terre est mouillée, si la lune est montante, les cèpes "sortent"!

Et un clin d'oeil : Ca que fenno bol Diou bol : ce que femme veut, Dieu veut !

L'occitan

La langue d'oc (ou occitan) prend naissance au début du Moyen Age et devient une des grandes langues de la culture européenne. Les Troubadours la font connaître largement dans toutes les cours importantes de ce temps et ils contribuent à lui donner ce statut de langue écrite, de langue littéraire qui lui permettra de se conserver quasi-intacte jusqu'à nos jours.

L'occitan que nous appelons ici "le patois " est dit " nord-languedocien " depuis le sud du Sarladais jusqu'à la Vézère et " limousin " au nord de celle-ci. Ici, l'occitan était la langue de tous il y a seulement 80 ans de ça. La génération de nos aînés octogénaires natifs du Périgord, a appris le français à l'école, car chez eux on ne parlait qu'occitan.

En mille ans d'existence, la langue d'oc a ainsi façonné les gens de ce pays mais aussi le pays lui-même. La quasi-totalité des noms de lieux (la toponymie) font partie du lexique occitan et s'expliquent par ses évolutions. Par exemple : La Garrigue, La Cassagne, Le Pech, … Les noms de famille eux aussi sont à grande majorité d'origine occitane : Delpech, Trémouille, Bouyssou…

De nos jours, beaucoup de Périgourdins comprennent encore le patois et un renouveau de la langue occitane s'est établi sous l'impulsion d'associations comme la Felibrige et le Bournat. La langue est maintenant enseignée

Parlatz patoés? C'était toujours la question que l'on posait à un "étranger" dans un village ou sur un marché, et ceci encore dans la deuxième partie du XXème siècle. L'occitan était la langue du pays. Longtemps elle fut la seule langue parlée en Périgord. L'utilisation obligatoire du français à l'école, fit petit à petit disparaître l'usage du patois.

Voici un joli texte, témoignage de Jean-pierre Meynard

Lors de mes promenades, Il m’arrive parfois d’entendre, à la cafourche de chemins forestiers ou à la croisée de deux ruelles d’un hameau perdu au fond de nulle part, des sons que je croyais enfouis à jamais dans la profondeur de ma mémoire. Qui donc parle ainsi ?

M’approchant doucement pour ne pas rompre l’émotion qui s’empare de moi, j’avance lentement, et là surprise : deux ou trois personnes conversent dans une langue étrange que je reconnais aisément.

Je m’approche et ose un :

Je revois les veillées près du « cantou », les foins et les battages dans la poussière et la chaleur de l’été, les vendanges dans les premiers frimas de l’automne, j’entends à nouveau les chants des vendangeurs et des faucheurs et même la cacophonie autour de la forge les vendredis, les cris des bucherons dans les bois abattant quelque chêne ou hêtre pour le feu de l’hiver !

Je ressens sur ma joue la gifle que me donna ma première maîtresse en ...1947 lors de ma première journée de classe, parce que j’avais répondu en patois à une de ses questions !

Patois alors interdit dans les écoles toutes acquises à l’usage du français qui peu à peu va le supplanter et jeter dans l’oubli un élément majeur de notre patrimoine, malgré les efforts de quelques uns pour le faire revivre aujourd’hui…..

A què pencha tu, ché bè schériou ! me demande l’un de mes compagnons de rencontre. (A quoi penses-tu ? tu es bien sérieux)

A rè, t’inquiéta pas, allez, bouno zournado (A rien, t’inquiète pas allez, bonne journée).

Et heureux je reprends ma promenade….

Ces rencontres se passaient dans le village natal de Jean-Pierre, Villeverneix près Neuvic, et l'école est celle de Neuvic. Les mots en occitan ont été écrits phonétiquement pour une meilleure lecture.

Histoires de Périgourdins

1 Abjurations à Bourgnac
2 Jean-Camille Fulbert-Dumonteil, chroniqueur gastronomique
3 Les combattants périgourdins de la guerre d'indépendance américaine (1778-1783)
4 Les "volontaires" périgourdins pendant la période révolutionnaire
5 Philippe Louis Maine, un héros mussidanais méconnu (1830-1893)
6 Merlhie de Lagrange
7 Forçats évadés (1814-1844)
8 Bataillon de Chartres (1699-1718)
9 En 1630, Jean REY, médecin du Bugue, précurseur de LAVOISIER